C’EST QUOI DONC MON STYLE?

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Il me semble qu’au temps de mon secondaire – entendre il y a de cela plus ou moins 20 ans – la réponse à cette question était : sportif et naturel. Je jouais au baket, je portais des t-shirts longs qui descendaient jusqu’au milieu des cuisses, des jeans et j’avais les cheveux ébourrifés puisque je ne connaissais ni le fer plat, ni les produits qui les rendent lisses. Ils étaient, par contre, gauffrés de temps en temps (sourire). Je ne portais ni maquillage, ni talons hauts et le gilet à capuchon était l’élément tout-aller de ma garde-robe. Même si je me compliquais sûrement la vie à ce moment-là,  avec le recul, c’était la simplicité même. Aujourd’hui, on porte tantôt le style BCBG, urbain-chic, grundge, glam sport – appellations qui illustrent bien la complexité de la mode.

L’occasion fait le larron vous me direz. Je me suis pourtant posée la question-qui-tue lors de mon dernier séjour à Rome où certaines Italiennes portent le talon avec une aisance déconcertante pour aller aussi loin que faire l’épicerie! Pas toutes, mais plusieurs. Pas que j’y aspire, mais j’avoue qu’il faut le faire. Ces filles ont un style bien à elles, branché – entendre toutes étaient plus à la mode que moi qui m’étais pourtant dotée de mes meilleurs atouts en faisant mes bagages. Incrédule, chaque matin, je voyais ma belle-soeur dans la vingtaine, ravissante et fringante, qui me faisait envie peu importe ce qu’elle portait. De retour à Montréal, la même chose se produit. Quoique différents, j’adopterais tous les styles que j’observe et ça me donne le goût d’aller faire des emplettes.

Entre-temps, j’ai trouvé la fameuse réponse à ma question : je porte le style j’ai-eu-deux-enfants-en-près-de-trois-ans-et-acheté-sept-huit-morceaux-entre-mes-deux-grossesses-et-mon-linge-de-maternité – lire un style qui déménage et pas pour les bonnes raisons (re-sourire, mais jaune cette fois-ci)!

Et voilà! Il ne me reste plus qu’à aller dépenser. Hum pas si simple en vrai. Il faut d’abord trouver du temps entre deux biberons pour se rendre au centre commercial avec bébé et espérer pouvoir tout se racheter, rien de moins, et ce, en quelques séances. Je commence par quoi : de beaux botillons à talons, des bottes, un manteau, des jeans, des gilets ou des sous-vêtements? Je prendrai un peu de tout s.v.p.  Armée d’un budget assez signifiant, je suis prête pour aller au front.

Première tentative d’essayage : j’ai chaud et je sue tellement je me dépêche pour en essayer le plus possible. Peu importe ce que je choisis et qui est sublime sur le mannequin, ça semble trop petit par endroits, trop grand à d’autres. Le petit motif fleuri pourtant bien à la mode me fait ressembler à une matante quand je l’ai sur le dos.  Bref, je me rends compte que ça marche pas pentoute. Et je me donne des raisons pour quitter le plus vite possible : pourquoi donc m’achèterais-je des pantalons qui ne me feront plus dans 2 mois? ou une belle robe que je ne mettrai pas car je ne sors pas tellement de toute  façon! C’est bien beau avoir des idées de style, mais ça ne cadre pas nécessairement avec rester à la maison et faire du ménage! Bon, j’exagère.

Je prends une pause changement de couches et par le fait même, élabore une nouvelle stratégie. I decided to work my way up, slowly. Je commence par une paire de botillons et une paire de bottes. Mes pieds me sont restés fidèles et n’ont pas changé eux. Ça suffira pour cette fois-ci.

Aussitôt revenue chez moi, je revêts mes joggings(sourire). Quel confort!  Je prends ma précieuse cocotte. Elle me sourit. Peu importe. Au diable les vêtements! C’est ça mon style du moment.  Avant de faire ma prochaine apparition sociale –  lire passer du temps en famille ou entre amis (ouuuuu!), j’aurai bien le temps de retourner quelques fois magasiner et sans idée de grandeur cette fois-ci.

Isabelle Marchand

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