Être là où on ne nous attend pas !

Écartons tout de suite cette situation où vous tombez sur votre conjoint avec son amant ou sa maîtresse, car bien que vous soyez bien là où on ne vous attend pas, ce n’est pas le sujet.

Une satisfaction personnelle

L’une des choses les plus difficiles dans la vie est de savoir en quoi vous êtes bon et pour quoi vous êtes fait. Une fois que vous l’avez trouvée, les événements se mettent en place et les choses vont plus vite avec plus de facilités. Hélas vous mettrez peut-être 40 ans à trouver la réponse à ces deux questions.

En attendant de se connaître si bien on a tendance à suivre les recommandations de ses proches qui sous un regard extérieur et malgré tout bienveillant pensent vous connaître mieux que vous-même. Et on pense naturellement à cette génération bénie de parents des années 70 qui ont connu les 30 glorieuses et qui n’ont que survolé les 30 piteuses qui suivirent.

Enfants de la fin du millénaire, vos parents cherchaient certainement à vous orienter vers un métier sécuritaire. Rentrer dans une belle compagnie, y faire carrière et attendre la retraite. « Travailler pour garder son emploi !» comme disait le célèbre humoriste français Coluche.

Et un jour, peut-être à 40 ans, vous vous dites : « ce n’est vraiment pas ce que je veux faire ».  Poussée par cette jeune génération des Millénials qui cherchent un sens dans leur travail plus que la sécurité de l’emploi, vous vous remettez en question, sortez de votre zone de confort, faites preuve de résilience. Vous décidez aujourd’hui de ne plus être là où on vous  attend, de changer de vie pour mieux vivre et, faire ce pour quoi vous êtes fait et ce pour quoi vous êtes bon.

Au-delà de réussir là où on ne vous en croyait pas capable et apporter la preuve de votre accomplissement personnel aux détracteurs des premières heures, il y a cette satisfaction personnelle de ne pas vivre dans les regrets de ne pas avoir essayé. Il y a des moments où l’on préfère avoir des remords.

Une surprise générale

« – t’es capable !»

  • – Peut-être, mais je vous préviens que je n’ai jamais fait ça !
  • – Oui, mais t’es capable
  • – Oui, merci, mais je vous préviens que je n’ai jamais fait ça
  • – Écoute, fais-le et ensuite on verra. Si tu n’arrives pas à le faire, on saura que tu ne sais pas le faire et on avisera, mais si au final tu sais le faire, ça aurait été dommage que tu ne le fasses pas non ?! »

Et si la bonne surprise venait aussi de gens qui ont confiance en vous et qui vous accompagnent dans votre réalisation de vous-même. Combien sont ceux qui restent là où on les attend par peur, ou manque de confiance en soi, alors qu’il suffit d’une impulsion pour que tout change ! Surtout que lorsque son estime de soi est en baisse on a tendance à oublier, nos qualités, notre expérience, les guerres que nous avons menées et les batailles que nous avons gagnées, ainsi que notre réseau qui peut nous aider à être là où nous sommes censés être.

C’est pour ça que La Voix est une émission qui marche tellement bien ! On y voit des personnes qui ont un rêve, à qui on a peut-être dit « oui tu chantes bien, mais… » et qui finalement se retrouve à être là où on ne les attendait pas.

L’audace – Linda Bortoletto

Un bel exemple d’audace et de ne pas être là où on nous attend, est la vie de cette aventurière du 21è siècle qu’est Linda Bortoletto. Elle rêvait d’être pilote de chasse comme son père, on lui a répondu que ce serait impossible à cause d’une scoliose, et tant qu’à faire elle ne serait pilote de rien du tout. Elle reste dans l’armée, dans la gendarmerie. Première femme lieutenante, elle dirige 150 hommes à 23 ans. Rêvant de voyages elle demande une mutation à l’internationale. Elle sera mutée au ministère des Finances. À la mort de son père, alors qu’elle a 28 ans, elle décide de tout quitter, mari, lui aussi gendarme, poste de fonctionnaire au ministère pour aller faire la transhumance des Rennes avec les Tchouktches en Sibérie. Direction la mer de Bering. L’audace de tout quitter, l’audace d’écouter ces besoins les plus profonds, son intuition, voilà ce que nous apporte les aventures de Linda Bortoletto, elle qui comme beaucoup décide un jour de ne plus se contenir, de ne plus réprimer ses désirs et son besoin de lutter face aux objections de son entourage. Aujourd’hui elle parcourt le monde entier et intervient lors de conférences durant laquelle elle livre avec beaucoup de sincérité son parcours et ses choix de vie.

En conclusion le pouvoir de dire non, de dire merde !

Enfermé dans un carcan social et les obligations de la vie courante (bien souvent financière et familiale) on ne vit plus, on survit. Et au bout du chemin, quand on se retrouve dans les derniers instants de sa vie face à soi-même, à son histoire, à ses rêves inachevés, à ses regrets qui pèsent, on se dit qu’on aurait pu dire non, qu’on aurait pu dire merde !

Un bel exemple d’une population qui a dû très souvent se battre « Merde, voilà ce que je veux faire » est sans aucun doute les comédiens et les artistes. « Faire du théâtre ! ce n’est pas un métier, c’est un passe-temps. Aie d’abord un vrai métier, ensuite tu feras du théâtre si tu veux » Et, dans certains pays comme la France, on sait très bien que lorsqu’on est dans une filière professionnelle, il est très difficile d’en sortir ! Alors quand l’un de ses téméraires s’engage à dire « Merde » à son entourage…il a d’autant plus envie de prouver qu’il est là où il doit être et non pas derrière un bureau, en costard – cravate.

Ne pas aller là où les gens veulent que nous allions demande du caractère, et une grande dose de réparties pour répondre à ceux et celles qui ne croient pas en vous, dans les premiers temps. Votre réussite finira de les convaincre.

Encore une fois, bien que partant d’un bon sentiment, vos parents et vos proches seront peut-être les premiers freins à vos envies de changement. C’est normal ils s’inquiètent depuis le début de votre vie, mais…attendrez-vous qu’ils ne soient plus là pour être heureux ? Soyez là où vous devez être !

Cédric Rouaud

Publicitaire de formation, depuis plusieurs années j’écris en tant que créatif à la conception-rédaction, pour la publicité (des affiches, des slogans, des signatures) et aussi pour le web. J’ai notamment écrit une cinquantaine de pages et piloté la rédaction d’une quarantaine d’autres pour le site www.cmonanniversaire.com. Aujourd’hui, consultant en communication j’écris toujours pour des professionnels. Un autre aspect de moi-même, je tente l’écriture d’un one man show pour célébrer mes 40 ans. Passionné par la qualité de vie au travail, et après une expérience comme Chief Happiness Officer pour un grand groupe international, me voilà blogueur pour La Philanthrope !

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

four × three =