Maxim Martin : « Enfin »

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Vendredi soir dernier, vêtue de mon pyjama en écoutant paisiblement la télévision, j’apprends que je suis l’heureuse gagnante d’une paire de billets pour assister au tout nouveau one man show « Enfin » de Maxim Martin. Toute excitée, j’ai effectué une petite gigue solo dans mon salon pour exprimer, avec exagération, ma joie, car je n’ai pratiquement jamais rien gagné de ma vie. Donc, c’est avec bonheur que je suis partie le lendemain de Montréal pour me rendre au Centre des Arts de Shawinigan, en faisant un petit arrêt au Trou du Diable avant le spectacle pour faire découvrir à mon amie montréalaise l’excellente bière de ma ville natale. Alors voilà je vous offre mon compte-rendu de ce sympathique one man show de Maxim Martin.
Maxim Martin est arrivé sur scène avec confiance et assurance et a exprimé avec fierté qu’il est « enfin heureux » et que pendant vingt ans, il a été le spécialiste des écarts de conduite. « J’ai un doctorat sur comment patauger dans la marde, avec une maîtrise en auto-sabotage », tout en nous disant qu’il a « sacrifié son bonheur » durant toutes ces années pour pouvoir nous faire rire avec son nouveau spectacle. Merci Maxim pour ce beau sacrifice!! Après avoir passé « 20 ans de sa vie en tabar…», Maxim Martin fait le point avec nous comme si nous étions ses amis et ses confidents tout en étant naturel, relax et juste assez baveux pour créer certains malaises dans la salle. Il poursuit en nous énumérant comment il a commencé à consommer de la drogue et nous parler de certains moments de sa vie, dont il n’est pas nécessairement très fier, et de ce que certaines substances lui ont fait vivre. « C’est fou comme tu peux en apprendre sur toi en jasant avec une borne-fontaine! ».
Tout en continuant d’être fidèle à lui-même et surtout avec beaucoup d’humour, il nous raconte sur un ton plutôt cru ses premiers efforts à la course, ses thérapies, ses tranches de vie sexuelle, son expérience de père d’une fille de 14 ans, ses relations amoureuses et j’en passe. Bref, il se met complètement à nu et il n’a surtout pas peur de l’autodérision et pour ça, je lui lève mon chapeau.
Par contre, attention aux oreilles chastes, car Maxim Martin n’y va pas de mains mortes pour détailler ses notions sexuelles, par exemple, la façon dont il a perdu sa virginité et comment il décortique le sexe oral féminin aidé par une partenaire lesbienne. Mais c’est en tout honnêteté que Maxim aborde et commente ces propos qui parfois vont un peu loin, mais qui sont loin d’être considérés comme de la vulgarité gratuite, car ils font partie tout simplement de son parcours de vie.
Mes deux moments marquants du spectacle ne sont pas nécessairement les moments où j’ai le plus ri, mais ceux qui m’ont le plus touchés. Parmi toutes ses anecdotes, Maxim se compare à un quadraplégique qui, contrairement à lui, est très serein face à la vie ou à un trisomique qui lui est heureux juste en s’amusant avec un papillon. Et bien sûr, lorsqu’il nous parle de sa fille Livia, qui à quatre ans, lui faisait écouté du Green Day dans la voiture ou tout simplement lorsqu’il nous relate la première relation amoureuse de sa fille et son nouveau chum avec lequel il s’est attaché. On y voit tout de suite la fierté et l’attachement que Maxim porte à sa fille.
Bref, « Enfin » est une prise de conscience, une acceptation de soi et surtout une façon de tourner la page pour enfin faire place au bonheur. Maxim Martin a su se confier à son public avec beaucoup d’authenticité et de sincérité en livrant une performance basée sur son passé de consommation de drogue. Maxim est maintenant sobre depuis 6 ans. Il nous a prouvé avec son nouveau one man show, que le bonheur ça ne s’achète pas et termine en nous disant : « Si moi j’ai trouvé une façon d’être heureux, tout le monde peut l’être. » Et vous sortirez heureux du spectacle « Enfin » de Maxim Martin.
Ton résumé est plus que parfait.