Votre verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?
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Vous connaissez l’histoire : deux personnes sont devant leur verre, rempli chacun de moitié. La première personne dit : « Maudit, j’ai bu seulement ça et il me reste juste ça ! » Et la deuxième dit : « Calibine, j’ai bu tout ça et il me reste tout ça ! » Pourtant c’est la même quantité de liquide dans les deux verres…
Il y a aussi une mimique et une intonation qui viennent avec ces pensées. Avec le « Maudit, j’ai juste ça», il y a une déception, une insatisfaction, une désolation, une anticipation du pire. Bref, du négatif. Tandis qu’avec le « Calibine, j’ai tout ça! », il y a du bonheur, de la surprise, une vision heureuse du reste. Du positif.
En fait, on construit la réalité que l’on nomme. Ça s’inscrit. Si on se répète sans cesse : « Ah que je suis fatigué, que je suis fatigué, que je suis dont fatigué », dans les 30 secondes suivantes, on se met à brailler c’est sûr! On construit la réalité que l’on nomme!
Pire encore, une posture va s’imposer. Notre corps va refléter notre pensée. Ce serait étonnant de voir une posture solide, fière et droite avec des pensées négatives genre : « chu pas capable».
D’aussi loin que je me souvienne, mon verre a toujours été à moitié plein. Face à une situation, spontanément, je cherche le côté positif de la chose. C’est dans ma nature ; un réflexe. En voici quelques exemples.
- J’ai pas d’argent… On va s’arranger!
- Mon bébé m’a fait une crise de bacon au magasin… Y’a appris quelque chose aujourd’hui!
- J’ai une présentation orale à faire au boulot… Ça va bien aller!
- Ma libido est au point mort… Demain est une autre journée.
Pourtant, ma fille qui s’est construite de mon influence (ok pas juste de la mienne, mais quand même). Elle qui a vu sa mère agir et réagir le verre à moitié plein toute sa vie, n’a pas développé ce réflexe du positif. Elle n’est pas la seule!
- J’ai un examen demain… Je vais le couler!
- On va en ski… Je vais me planter!
Comme disait Thérèse dans La petite vie en allant se coucher à 16h parce qu’elle allait travailler au Wac-Do le lendemain : « J’va faire de l’insomnie pareil! »
On construit la réalité que l’on nomme!
Tous ces « Je ne suis pas capable, c’est de ma faute, chu pas bonne » ainsi que les « J’aurais donc dû » sont une bonne source de corrosifs qui grugent notre baluchon de ressources personnelles. Et, croyez-moi, c’est long à remplir, un baluchon de ressources personnelles! Ça prend un certain nombre d’événements où notre perception de nous-même a été positive pour le remplir. On ne doit pas laisser les mites venir bouffer notre coffre à souvenirs!
Avons-nous un contrôle sur nos pensées réflexes qui émergent? Non, je ne crois pas.
Peut-on apprendre à transformer notre vision du verre? Oui, bien sûr!
Du moins, à ne pas oublier d’aller voir toutes les visions possibles de ce verre.
Dans un premier temps, il importe de se connaître et de se reconnaître dans le fonctionnement de nos pensées réflexes. Comme on dit, être capable de se voir aller.
Face à une situation, une première pensée émergera. Elle viendra toute seule, spontanément. Si elle vous bouffe tout cru par du négatif de verre à moitié vide, alors accueillez-la. Dites-vous : « Ça, c’est mon à moitié vide» on n’est pas surpris (mettez-y une tasse d’humour). « Maintenant, comment je pourrais voir ça à moitié plein? Quels sont les aspects positifs de tout ça ? Ça prend parfois un peu de recul. Un bain chaud pour ma part. À tout le moins un brin de réflexion.
Alors.
J’apprends que je devrai faire une présentation importante. Le stress embarque et la première pensée qui émerge est : «Je ne serai pas capable, je ne suis pas bonne là-dedans…» Je respire un bon coup et va probablement faire pipi pour commencer. Et là je me dit : « Bonjour les pensées réflexes, vous êtes rapides à matin ! » (Voilà ma tasse d’humour). «Tassez-vous que je cherche du positif pour me calmer.» « Qu’est-ce qu’on a ? J’ai un bon délai pour me préparer, c’est au moins ça! Je pourrais pratiquer avec Julie, ça m’aide. C’est plate, mais c’est occasionnel une chance! La dernière fois, ça c’était quand même bien passé ! »
Bref, sacrez une volée aux perceptions négatives de vous-même à grand coup de pied de positif!
C’est un bel exercice qui demandera un entraînement olympique si vous êtes très expérimenté dans le domaine du verre à moitié vide. Mais vous êtes capable. Laissez-vous des aides mémoires visuels pour vous y faire penser. Laissez traîner un verre de styromousse sur lequel vous aurez tracé une belle ligne à la moitié, un peu partout autour de vous. Un dans chaque pièce. Un au bureau. Un dans l’auto…. Et lorsque vous serez en pleine confusion négative face à un événement et que vos yeux repèreront le verre, vous pourrez rire de vos pensées réflexes, respirer et réfléchir au verre à moitié plein.
N’hésitez pas à solliciter l’aide de votre réseau, d’un intervenant, d’un coach. Comme je l’ai appris dans Passe-Partout : « Quand on est deux, ça va deux fois mieux. »
Bravo Nancy, c’est un texte absolument merveilleux qui dit des choses vraies et très intéressantes . Ta façon d’aborder les choses est excellente et remplie de sincérité, justesse, humour et amour. Je suis convaincue que le bonheur est une question de choix que l’on doit faire un jour ou l’autre dans sa vie, suite à des embûches, des obstacles de la vie, alors que l’on en a assez du négatif et des problèmes. Je souhaite à tous et chacun de faire ce choix afin d’être libre enfin de toutes ces émotions qui nous gâchent l’existence et qui nous enchaînent dans ce tourbillon de pensées négatives qui n’en finissent plus de nous harceler et de dicter notre vie.
Merci pour ce texte enrichissant.