Aimer autrement

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Récemment, je me suis surprise à penser que, «notre histoire d’amour est vraiment spéciale à mon chum et moi», comme tout le monde le pense pour sa propre situation j’imagine… À l’époque, je me rappelle m’être dit, s’il accepte de venir en Australie avec moi, je saurai qu’il sera prêt à bien des choses pour moi. Je saurai aussi qu’il est différent et qu’avec lui, tout est possible. Non seulement il a décidé de venir avec moi à l’autre bout du monde, en plus, il y est arrivé avant moi. Nous avons eu le privilège, en 2006-2007, de vivre notre première année de relation amoureuse à 1000 lieux des regards et des gens de notre entourage. Cela aura sans doute influencé beaucoup la manière dont nous avons créé cette relation et fait en sorte qu’elle se construise sur du solide.

Famille de Véronique BuissonRien dans notre « couple » n’est traditionnel, du moins, à mon sens à moi. J’ai souvent l’impression que nos rôles sont inversés, moi plutôt ambitieuse et lui responsable. Lui planifie et moi je m’accroche au présent. Je m’amuse et de son côté il prévoit. Peu importe qui fait quoi dans notre couple, une chose qu’on partage jusqu’au plus profond de nos racines, c’est l’amour de l’autre. Nous avons dans nos fondations un gène qui se nomme « amour inconditionnel », une certitude que rien ne pourra venir changer cet amour. Cela ne veut pas dire que tout est acquis, ou plutôt nous conservons l’illusion que nous ne sommes pas acquis l’un à l’autre.

On rit souvent de nos différences, à quel point nous ne voyons pas la vie de la même manière. Je ne sais pas s’il existe plusieurs façons d’aimer et d’être dans une relation amoureuse, toutefois, je constate que nous sommes à part. Ou plutôt, j’aime nous sentir à part. J’ai cette étrange impression parfois de vivre à côté de mon chum, non pas avec, mais bien en parallèle. Je sais que fondamentalement la partie de moi qui se sent comblée, et drôlement bien avec lui, c’est la petite fille en moi, celle qui se sent rassurée, aimée et surtout importante pour quelqu’un d’autre. Il me laisse vivre et être celle que je suis, me donne le sentiment d’être acceptée malgré que je puisse parfois le décevoir. Avec lui je sens que j’ai ma place, et qu’il restera pour toujours à mes côtés.

J’ai, à l’occasion, douté de nos choix. Comme par exemple, le fait que nous ayons chacun notre lit ? Oui, oui… Deux lits qui se retrouvent côte à côte. Deux lits collés, pour être ensemble, et à la fois séparés. Il y a des jours où je me suis dit, pourquoi même sur cela on est différents des autres…

Mon chum et moi aimons beaucoup voyager. Cela sera sans doute un des plus beaux héritages que nous léguerons à notre fils Zack, âgé de 5 ans qui a pris plus souvent l’avion depuis qu’il est au monde que moi avant d’avoir 20 ans. Nous aimons voyager en famille, comme par exemple, cet hiver, nous avons eu la chance de passer un mois au Mexique. Nous avons tout simplement adoré vivre et profitez de la vie. D’autre fois, nous aimons voyager chacun de notre côté.

Amoureux des voyages, mon chum a pratiquement fait le tour du monde. Et depuis que nous sommes ensemble, disons que son mode de vie s’est un peu transformé. Il a moins eu la chance, de partir en périple, comme seul lui peut imaginer.

voyage asieIl y a un peu plus d’un an, je me rappelle lorsqu’il m’a annoncé son souhait de partir trois semaines en Asie, seul… Je me souviens m’être dit que cela lui ferait le plus grand bien du monde. C’était ma façon de voir les choses, j’ai bien dit… la mienne… pour ce qui est des autres… cela a fait beaucoup jaser. Le fait qu’il ait eu envie de partir seul, et que moi j’ai eu envie de le laisser partir, pour la plupart des gens, cela ne faisait pas de sens. Beaucoup ont pensé que notre couple n’allait pas bien… Certains ont cru que mon chum était égoïste et qu’il abandonnait sa famille… Énormément de gens ont été choqués et peu de gens m’ont dit que nous étions chanceux de s’aimer autant pour se permettre cela …

Pourtant, dans mon livre à moi cela s’appelle la liberté. Et cette valeur est un autre point que mon chum et moi avons en commun et qui compose une bonne partie de nos ADN. Pour moi, tout comme pour lui, c’est viscéral. Se sentir libre, vivre selon ses propres codes, répondre à ses envies et à ses besoins, imaginer que tout est possible, j’ose croire que cela aussi nous unis.

12804226_10153263272567735_628722373_nMa vie parallèle avec mon chum me rend plus souvent qu’autrement fière. Je suis heureuse de pouvoir apprendre cette liberté à notre fils de 5 ans. J’espère que tout cela pourra influencer sa vie, qu’il puisse apprendre très tôt que dans la vie la personne la plus importante c’est soi-même, pour moi ce sera une victoire. Laisser partir mon chum dans son trip, c’est aussi lui dire chéri tu es important pour moi et je sais que tu en as besoin et que cela te rendra heureux et que tu mérites de te garder au centre de tes priorités. La vie est courte, tu travailles fort, tu prends soin de ta famille et de temps en temps, tu as tout à fait le droit de partir pour t’évader et te ressourcer. Mais cela, disons que ça s’apprend, car je ne crois pas avoir toujours été comme cela. D’ailleurs, un ancien chum l’aura appris à ses dépends. À 38 ans, cette ouverture et cette vision, je les ai développées. Au fond, ce que j’ai acquis, se nomme probablement de la confiance, confiance en moi, en lui et en nous. J’aime ma vie, mon chum, mon fils et surtout croire encore que tout est possible !

veroniquebuisson

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