Être sur son arc-en-ciel

En cette fin d’hiver plutôt froide & enneigée, mon moral n’est pas toujours à son summum!

C’est parfois difficile de prendre le dessus sur mes émotions, même si j’ai comme philosophie de vie que le bonheur au quotidien c’est possible. C’est un mode de vie. Ton bonheur est un cheminement quotidien. Petits pas après petits pas. Cependant, la vie n’est pas toujours rose et parfois il arrive que des petits malheurs hors de notre contrôle surgissent.

Récemment, j’ai fait une fausse couche, puis bien malgré moi j’ai été submergée par la tristesse. La tristesse est un sentiment désagréable que je n’aime pas côtoyer. Personne n’aime être triste. Lorsque la tristesse se pointe le bout du nez, c’est comme un raz-de-marée qui prend toute la place dans notre cerveau. C’est douloureux et parfois incontrôlable.

J’ai toujours été proche de mes émotions et je le suis encore plus aujourd’hui. Je crois qu’il est important de laisser place à nos émotions pour ensuite mieux les gérer.

Maintenant, j’accueille mes émotions.

Marion, tu peux être triste. Marion, tu peux pleurer toutes les larmes de ton corps. Marion, tu peux dire que ça ne va pas bien.

Auparavant, au lieu de vivre mes émotions, j’avais plus tendance à me changer les idées. Sortir avec des amies, boire un verre (des verres) ou encore, essayer de faire quelque chose de génial pour compenser le vide.

Si tu n’y penses pas, tu ne seras pas triste.

Erreur!

J’ai compris que plus je repoussais mes émotions plus je me faisais du mal. Je mettais un pansement sur un bobo qui avait besoin de respirer. En réalité, les malheurs comme les bonheurs ont besoin de vivre. Un ne vient pas sans l’autre.

Comment pourrait-on côtoyer le bonheur au quotidien si on n’a pas connu au préalable les malheurs ???

Pour voir un arc-en-ciel, tu dois voir le soleil et la pluie en harmonie. C’est vivre un parfait équilibre entre tes bonheurs et tes malheurs. La vie ce n’est pas vivre seulement sous le soleil ou sous la pluie, c’est un beau mixe des deux. On est tous d’accord qu’on préfère se prélasser au soleil, mais c’est aussi agréable d’apprendre à danser sous la pluie.

Maintenant, plutôt que de repousser mes émotions, je les vis !

Aussi intense et désagréable que cela puisse être, je les vis. Après coup, malgré la blessure, je suis en mesure de guérir et d’avancer. Au lieu de rester avec un gros bobo qui ne guérit pas, le bobo guérit et se transforme en une belle petite cicatrice pâle.

Maintenant, je passe moins de temps sous la pluie. Un jour un autre petit être viendra prendre place dans mon ventre et cela deviendra un des plus beaux jours de ma vie.

Je marche donc sur mon arc-en-ciel et je retrouve le bonheur.

Marion Vallerand

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