IL FAUT QUE : 3 mots à éliminer

Vivre avec son image
En premier lieu, j’ai longtemps été de celle qui n’aimait pas son image… Je n’étais jamais satisfaite de ce que j’avais l’air. J’avais toujours de cinq à dix livres en trop. Pas assez de si, pas assez de cela, trop de si et trop de cela… Le mot régime a été introduit très tôt dans ma vie. Et qui dit régime, dit contrôle et mon dieu que j’en avais. Contrôler chaque once, chaque calorie, ingurgitée et dépensée, chaque gâterie, chaque tranche de pain, chaque tasse de si et chaque cuillère de cela.
À vrai dire, à l’époque, je me sentais bien, car j’avais l’impression que j’étais en maîtrise de tout cela. Je me sentais responsable de chaque livre que je perdais ou que je prenais. Mon dieu que c’était lourd, sans m’en rendre compte, j’étais prisonnière de ce cercle vicieux qui me confinait dans la loi des il faut que…
Vous connaissez les IL FAUT QUE ?
Il faut :
- manger ceci et non cela
- faire ceci et non cela
- dire ceci et non cela
- perdre ceci et arrêter cela, etc.
Dans l’ensemble, avec le temps, et plusieurs années de travail sur moi-même, j’ai réalisé que cette façon d’être me déconnectait complètement de mon essence. Plus rien de ce que je faisais ne venait de mes désirs, mes besoins, mes plaisirs, mes envies et mes ressentis. Ma tête et ma raison dictaient les moindres faits et gestes à mon corps sans se soucier de ce qu’il avait réellement envie.
Écouter son corps
Or, que se passe-t-il lorsque nous négligeons les besoins de notre corps de la sorte ? Croyez-moi, il se révolte, il nous parle fort, il se fait comprendre autrement. Et bien, moi qui se pensais en plein contrôle, voilà que je l’ai perdu totalement. Je vous passe ici les détails de comment s’est déroulée cette période de ma vie. Seulement dire qu’une perte de sens incroyable s’est installée et que j’ai dû réapprendre à reconnaître ce que mon corps et mon esprit avaient réellement besoin, non pas pour fonctionner, mais plutôt pour être heureux et tendre vers l’équilibre.
Ainsi, apprendre à lâcher prise, c’est sans doute la première étape de cette transformation qui s’est opérée dans mon esprit pour voir autrement les choses. Partant de ceci, une autre étape essentielle à ce processus de croissance personnelle aura été d’identifier les au nom de quoi et de qui je répondais à tous ces IL FAUT QUE ? Drôle à dire, toutefois, il s’agit bien de cela. Je répondais aux commandements qui étaient profondément ancrés en moi.
Opter pour ses besoins et non les obligations
Donc, aujourd’hui mes phrases ne commencent plus par : Il faut que. J’ai substitué ces mots lourds de culpabilité par des mots plus flexibles, ouverts et équilibrés. Par exemple, je dis plutôt :
- J’ai besoin de
- J’ai envie de
- J’aimerais
- Je veux
- Je souhaite
- Je désire
En résumé, je vous invite vous aussi à réfléchir sur les IL FAUT QUE qui gèrent votre vie. Prenez conscience des émotions qu’ils vous font vivre et des gestes qu’ils vous font poser. Enfin, oser essayer plus souvent qu’autrement les nouveaux mots que je vous propose ci-haut. Soyez indulgent avec vous-même, soyez flexible et surtout, réappropriez-vous votre essence. En terminant, je vous laisse sur deux citations à méditer.
« La beauté apparaît lorsque vous décidez d’être vous-même » – Coco Chanel
« Les il faut que disparaissent lorsque vous demeurez centrée sur vos besoins » – Véronique Buisson
C’est vrai qu’il s’agit d’un exercice très amusant qui permet de prendre la vie avec un grain de sel. Le pouvoir des mots, c’est incroyable comment une simple façon de dire les chose peut avoir un impact puissant sur nos émotions et nos comportements. Bonnes vacances !