Mon fermier de famille

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Y’a quelques temps, alors qu’il faisait -1000 degrés celsius dehors, j’arpentais l’allée des fruits et légumes de mon épicerie. Entre les brocolis rachitiques et les céleris mous, je me suis surprise à rêver d’une tomate. Rouge, juteuse, mûrie à même le plan avec ce goût divin de soleil qui lui a imprégné la peau. C’est le genre de tomate que je reçois, l’été, dans le panier de MON fermier.IMG_9673

Depuis 2 ans, mon chum et moi avons, pendant les trop peu nombreux mois magiques de l’été un fermier de famille. Le fermier de famille est un producteur agricole qui offre directement des paniers de ses récoltes à ses consommateurs, idéalement, locaux. Au Québec, plus d’une centaine de fermes proposent leurs délicieux produits certifiés biologiques ou en voie de l’être aux familles de leur région.

Outre le fait de connaître la provenance exacte et les techniques de cultures de mes bons bons légumes, la proximité avec mon fermier offre pleins d’avantages.

Manger local

Manger local ça veut pas juste dire que mes légumes n’ont pas voyagé du bout du monde en train, bateau, avion, camion laissant chemin faisant leur empreinte de CO2 partout sur leur passage. Ça veut surtout dire que l’argent que je dépense pour me nourrir est à son tour réinvesti dans ma région. Ça signifie aussi que je contribue à ce que les terres à vocation agricoles de ma région le demeure. J’ajouterai qu’en plus, la fraîcheur de mes fruits et légumes s’en trouve grandement améliorée.

La découverte

Comme le contenu des paniers est différent chaque semaine, c’est chaque fois une surprise. panier_legumesSuivant la saison, je reçois tantôt une laitue, tantôt un chou chinois, tantôt de la menthe ou encore du basilic. Certains légumes sont déjà des habitués de mon frigo, d’autres pas du tout. Ceci m’amène une créativité culinaire nouvelle. Sortant de ma zone de comfort, j’ai donc, cuisiné pour la première fois les tomatillos et la courge délicata, j’ai aussi découvert de nouvelles façon d’apprêter les zucchinis et les concombres qui ont été très abondants l’été dernier.

La fin du gaspillage

Quand la personne qui cultive la terre pour toi te remet en mains propres chaque semaine le fruit de son dur labeur, tu y penses à deux fois avant de le laisser moisir dans ton frigo. Ce rapport d’humain à humain a clairement mené, dans mon cas, une prise de conscience quant à la surconsommation des denrées périssables. Chaque légume ou fruit que je reçois n’est pas parfait. Parfois j’ai une tomate piquée, ou des fines herbes un peu plus moches. Qu’à cela ne tienne, je les cuisine quand même! Mon fermier m’explique pourquoi il en est ainsi, me dit que ça n’affecte pas le goût et il a bien raison. Si j’avais croisé ces fruits et légumes imparfaits à l’épicerie, il est clair que je ne les aurais pas choisis d’emblée au milieu de leurs semblables à l’allure plus fraîche et conforme à nos hautes exigences en matière d’esthétisme alimentaire. À l’épicerie, il y a fort à parier qu’ils auraient fini dans la poubelle plus tôt que tard.

Bref, encore cette année, je prendrai un panier de mon fermier de famille. Le mien s’appelle Roman, lui et sa copine Geneviève sont les fermiers propriétaires des Jardins de l’apothicaire, à St-Adelphe en Mauricie. Au fil des saisons, je vois leur ferme se transformer; une nouvelle serre, un lavabo, des nouvelles pousses etc. Ça fait vraiment plaisir à voir, d’autant plus que j’ai l’impression d’un peu y collaborer. Parce que d’acheteuse de fruits et légumes, j’ai l’impression d’être passée à partenaire de mon fermier.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les paniers bio et les fermiers de familles, je vous invite à consulter le site d’Équiterre au www.equiterre.org Vous y trouverez une liste des paniers disponibles dans votre région et de leurs points de chutes les plus près de chez vous.

Émilie Duchesne

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