La vie dans ses écosystèmes

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La vie sur Terre repose sur une interaction constante entre les multiples écosystèmes qui composent le plus vaste écosystème planétaire. Nous faisons partie de ces écosystèmes et nous dépendons de cette interaction.

Détruisez un écosystème ou même une partie de celui-ci et vous risquez de rompre l’équilibre fragile sur lequel repose la vie, notre vie. Or, dans nos gestes quotidiens, nous semblons parfois ignorer cette réalité.

Traditionnellement, les êtres humains ont tendance à percevoir la réalité de manière linéaire. Nulle part est-ce aussi apparent que dans le cadre de notre consommation. Nous achetons, nous consommons et nous jetons, point barre. Or, ce que nous jetons continue d’interagir avec les écosystèmes.

Les écosystèmes évoluent en boucles. En tant que partie de ceux-ci, les gestes quotidiens que nous posons peuvent donc éventuellement revenir nous hanter à moins de réfléchir aux répercussions en amont et de les ajuster en conséquence. L’objectif ici n’est pas d’arrêter de vivre, mais plutôt de vivre en harmonie avec ses écosystèmes et de chercher à en maintenir l’équilibre.

En ce début de printemps, au moment où nous ouvrons nos cours, j’invite les lecteurs à faire des choix selon une approche « écosystème » pour l’entretien extérieur. Voici quelques astuces simples pour vous aider.

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1. Faites du compost

Au lieu de jeter vos déchets de table, conservez-les et faites-en du compost. Vous parviendrez ainsi à obtenir de la bonne matière organique pour enrichir vos plates-bandes ou votre potager. Autrement dit, vous réussirez à réintégrer vos aliments dans votre écosystème.

Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour faire du compost. Il suffit d’installer un composteur dans sa cour et d’y ajouter au besoin de la matière verte (ex. résidus de cuisine) et brune (ex. feuilles mortes) dans une proportion de 2 pour 3. Pour en savoir plus sur le compostage et les types de composteurs, consultez la page suivante : http://www.equiterre.org/geste/le-compostage-simple-et-naturel.

2. Privilégiez les espèces indigènes

Si vous prévoyez réaménager une partie de votre cours en y intégrant de nouvelles plantes, optez pour des plantes indigènes. Ces dernières contribuent à l’équilibre de l’écosystème local et demandent souvent moins d’entretien que les espèces exotiques. Elles contribuent aussi à attirer les oiseaux.

Par le passé au Québec, nous avons introduit des espèces exotiques pour des raisons ornementales. Certaines de ces espèces sont devenues envahissantes compte tenu, notamment, de l’absence de prédateurs. Un exemple très visible d’espèce envahissante en bordure de nos autoroutes est le roseau commun (phragmite).

Il existe une variété de plantes indigènes du Québec. Plusieurs d’entre elles sont comestibles. Les pépinières locales tiennent toutes un inventaire de plantes indigènes.

3. Favorisez une grande biodiversité

Êtes-vous aux prises avec une infestation de vers blancs dans votre pelouse? Si oui, cette recommandation est pour vous! Évitez la monoculture et semez autre chose que les traditionnels mélanges de semences à gazon. Vous favoriserez ainsi les interactions bénéfiques entre espèces en plus de réduire les risques de maladies et d’infestations parasitaires.

4. Installez des barils récupérateurs d’eau de pluie

Quand vient le temps de gérer l’eau de pluie, nous avons tendance à vouloir l’éloigner le plus rapidement possible des bâtiments vers un drain ou un égout pluvial. Cette tendance augmente la pression sur les infrastructures municipales de traitement des eaux.

Au lieu de chercher à se débarrasser de l’eau de pluie, conservez-la au sein de barils récupérateurs d’eau de pluie pour une utilisation ultérieure dans votre jardin. Le Fonds Éco IGA distribuera de tels barils en Mauricie à compter du mois de mai. Il est encore temps de vous inscrire afin de bénéficier d’un tarif dérisoire : http://www.jourdelaterre.org/2014/03/mauricie-cle-en-main-2015/.

5. Augmentez, si possible, les surfaces perméables

Au Québec, il n’est pas rare de voir les municipalités procéder à des surverses en période de pluie. Une surverse est un rejet direct (sans traitement) d’un trop plein d’eau dans les cours d’eau d’où nous prenons notre eau potable.

En plus des barils récupérateurs d’eau de pluie, augmentez, si possible, les surfaces perméables afin de favoriser l’infiltration de l’eau vers la nappe phréatique et l’absorption par les plantes. Vous pouvez même envisager l’implantation de jardins de pluie pour collecter l’eau des surfaces imperméables. Pour des renseignements sur les jardins de pluie, consultez le guide de la SCHL : http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/love/love_007.cfm.

6. Faites appel à des spécialistes passionnés au besoin

Enfin, pour tous vos projets d’aménagement paysager, n’hésitez pas à faire appel à des spécialistes passionnés par l’aménagement par écosystème. Une recommandation personnelle : Écomestible (http://ecomestible.com/), une entreprise spécialisée dans l’aménagement paysager comestible.

Steven Roy Cullen

2 Comments
  • Vraiment super comme résumé des gestes simples que l’on peut faire à la maison pour aider l’environnement!
    Si seulement les membres des gouvernements pouvaient aussi prendre conscience de la fragilité de l’équilibre des écosystèmes…
    Merci pour ce billet!
    Karine

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